Plus on monte en altitude, plus l'adaptation des
pilotes devient difficile car :
- La pression barométrique diminue et l'oxygène aussi avec donc des risques d'hypoxie (L'hypoxie désigne une inadéquation entre les besoins tissulaires en oxygène et les apports. Elle peut être la conséquence de l'hypoxémie (diminution de la quantité d’oxygène contenue dans le sang)
- Les volumes gazeux augmentent
d'où des problèmes de barotraumatismes et de maladies de décompression - La température diminue avec des risques de gelures et d'hypothermie
- La teneur en eau diminue (pour être presque nulle à 10 000 mètres) et peut provoquer une déshydratation, des coliques néphrétiques, des problèmes pour le port de lentilles cornéennes...
L'hypoxie d'altitude (ou diminution de la quantité
d'oxygène dans l’air) a des retentissements sur plusieurs organes:
Organes
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Effets indésirables de
l'altitude
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Cœur
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Système Nerveux Central
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Œil
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Audition
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Tous ces effets secondaires surviennent à des
altitudes diverses, mais on peut considérer, qu'à partir de 3000 m, le
corps humain ne peut plus "compenser" et que les premiers troubles
peuvent apparaitre.
Pour fixer les esprits:
--> à 5500 m la pression en Oxygène est moitié moindre de celle du niveau de la mer
--> et au sommet de l'Everest d'à peine 20%
--> à 5500 m la pression en Oxygène est moitié moindre de celle du niveau de la mer
--> et au sommet de l'Everest d'à peine 20%
Le Principe
En altitude, la pression barométrique baissant, les
gaz se dilatent
Conséquences :
Toutes les structures du corps humain remplies d'air se dilatent, et cela pose des problèmes au niveau de certains organes :
Toutes les structures du corps humain remplies d'air se dilatent, et cela pose des problèmes au niveau de certains organes :
·
Oreilles : apparitions
d'otites barotraumatiques, avec au maximum perforation tympanique
·
Sinus : déclenchement de
sinusites barotraumatique
·
Dents : si caries mal
soignées : aérodontalgies
·
Tube digestif : distension des
parois gastriques et intestinales responsables soit de ballonnements, ou pire
de violentes douleurs abdominales.
Les Solutions :
·
Ne pas voler lorsqu'on présente une pathologie ORL en
cours ou (c'est d'ailleurs une cause d'arrêt de travail immédiate pour les hôtesses
de l'air et les pilotes)
·
Bien se soigner les dents (bien obturer les canaux
lors d'une désensibilisation ...)
·
Eviter les repas trop importants avant de voler
·
Pressuriser les avions à partir d'une certaine altitude
Principe :
Le sang contient de l'azote transporté par les
globules rouges, mais le danger de ce gaz est que sa solubilité diminue selon
les tissus considérés : il existe donc plusieurs compartiments dans l'organisme
avec des vitesses d'élimination (lors de la montée) différente
Le risque
Il faut donc que la circulation sanguine ait le temps
d'éliminer l'azote en excès dans les tissus et de le transporter aux poumons
pour l'éliminer.
Si la vitesse de montée est trop rapide, on aboutit à un phénomène de sursaturation, et des bulles d'azote peuvent se former
Si la vitesse de montée est trop rapide, on aboutit à un phénomène de sursaturation, et des bulles d'azote peuvent se former
La symptomatologie
Elle dépend des zones touchées
Formes bénignes:
·
La plupart du temps ce sont des arthralgies (bends)
·
des fourmillements ou picotements cutanés
Formes graves:
·
L'ostéonécroses (fréquente chez les plongeurs)
survient de façon retardée
·
pneumatismes de décompression (chokes) avec douleur
thoracique, toux sèche, gêne et difficulté respiratoire.
·
Manifestations nerveuses : névralgies, céphalées,
troubles visuels...
·
Choc, collapsus...
Les
Effets de la vitesse sur le pilote de chasse :
Lorsque
le pilote encaisse une accélération + Gz, les phénomènes physiologiques sont
Simplement
amplifiés. La pression artérielle dans le cerveau diminue progressivement pour
S’annuler
vers 5 Gz. La pression veineuse augmente considérablement au niveau des jambes
En
empêchant le cœur de se remplir.
-
à 2 G : sensation de peser sur son siège
-
à 3 G : douleur intense du corps
-
à 4 G : apparition du voile gris traduisant une diminution de la luminosité et
du champ
visuel
-
à 5 G : C’est le voile noir, le champ visuel s’est rétréci peu à peu, le pilote
ne voit plus rien
Mais
il entend encore bien ;
-
à 6 G : Survient la perte de connaissance faisant suite au voile noir, ce
dernier est le
Signal
d’alarme qui doit inciter le pilote à rendre la main.
Conséquences
sur l’organisme :
-
Déplacement vers le bas des tissus mous : joues, paupières
-
Diminution du débit cardiaque malgré l’accélération du rythme cardiaque.
-
Difficulté à bouger ses membres.
-
Compression des vertèbres et de leurs disques.
-
les fonctions mentales sont altérées tant que dure l’accélération
Tolérances
aux accélérations :
Chaque
individu peut supporter différemment les facteurs de charge, les pilotes de
voltige à
Force
d’entraînement peuvent encaisser des accélérations de +- 8 G. Certains facteurs
Peuvent
toutefois engendrer une moindre résistance aux Gz :
-
sujets longilignes (long cou)
-
hypotension artérielle
-
hypoglycémie
-
varices
-
repas copieux
Moyen
de protection :
Manœuvres
exécutables par le pilote :
-
rentrer la tête dans les épaules afin de diminuer la distance cœur-cerveau
-
contracter les muscles du tronc et des membres pour créer une contre-pression
sur les
Veines
-
Expirer en forçant (en grognant) Prendre des inspirations rapides et
superficielles
Toutes
les 3 à 4 secondes (ces manœuvres ont pour but de maintenir une pression
Thoracique
élevée pour limiter le retour de sang contenu dans le cerveau
Notions
de médecine aéronautique Option avionique
12
Inclinaison du siège :
Intéressante
sur les avions de chasse, elle n’est par contre guère possible sur les avions
De
voltige qui nécessitent l’emploi d’un dossier à angle droit pour une question
de repères.
L’inclinaison
du siège permet de diminuer la distance séparant le cerveau du cœur et de
Mieux
supporter les accélérations. A l’extrême pour un pilote couché, cette distance
est
Nulle
et les accélérations GZ se transforment en GX qui sont mieux supportées mais
L’éjection
de l’avion devient impossible et le pilotage peu pratique. En général, on
trouve
Un
compromis avec une inclinaison d’environ 30°.
Combinaison anti-g
Elle
se présente sous la forme d’un sur-pantalon équipé de 5 vessies gonflables que
l’on
Retrouve
autour des mollets, des cuisses et de l’abdomen. Le système de gonflage est
Automatique
et les différentes vessies se gonflent proportionnellement aux G ressentis.
Il
est à noter qu’un développement musculaire satisfaisant constitue une véritable
Combinaison
anti-G.
Effets
des accélérations négatives :
Lorsqu’on
met la tête vers le bas, la pression artérielle augmente vers la tête et
diminue dans
Les
pieds, il en va de même pour la pression veineuse. Le cerveau dispose d’une
protection
Partielle
contre ces surpressions : il s’agit du liquide céphalo-rachidien qui baigne le
cerveau
Et
exerce une contre pression sur les vaisseaux cérébraux. Les capteurs de
pression au
Niveau
du cou et du crâne influent sur une diminution du rythme cardiaque pour limiter
la
Pression.
Le passage alors à une forte accélération +Gz peut provoquer des défaillances
Cardiaques.
-
à –1G : sensation du vol dos
-
à – 2G : impression de tension dans la tête, la respiration devient difficile
-
à – 3G : Le crâne devient douloureux, le pilote ressent l’impression
désagréable que les
Yeux
vont sortir de leur orbite. Le voile rouge souvent décrit provient simplement
de la
Paupière
inférieure qui vient sous l’effet de l’accélération négative, recouvrir le
globe
Oculaire.
On peut également rencontrer de véritables lésions aux niveaux des vaisseaux
Qui
touchent la rétine.
Tolérance :
Les
accélérations négatives sont mal tolérées par le corps humain surtout
lorsqu’elles se
Prolongent.
Les pilotes d’aéro-club ne les subissent pas, les pilotes de chasses les
évitent et
Les
pilotes de voltige semblent les accepter mais elles sont de courte durée et la
capacité à
Endurer
ces contraintes tient aussi dans la motivation de ces pilotes.
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